mardi 23 avril 2013

CHARTE DES DEVOIRS DE L' EQUIPIER



LES DEVOIRS DE L’ÉQUIPIER : CONSTRUIRE LE TRAVAIL D’ÉQUIPE

  1. S’approprier le projet de service qui doit être  le reflet de la vision partagée de l’équipe et qui doit se vérifier par la systématisation de la trace écrite qui fera preuve et référence.
S’il n’y a pas eue de travail autour du partage de comment nous voyons le travail ensemble, comment nous voyons l’accomplissement de nos missions et validons de nouveau les choix  d’orientation de l’équipe à ce sujet, à nous de le susciter et de le demander.
La systématisation de la trace écrite ne doit pas mettre en second plan la culture orale qui est la nôtre et les communications orales formelles comme informelles.
  1. Construire la pluridisciplinarité :
o   reconnaitre la réelle complémentarité des métiers du médicosocial. Chacun d’entre nous devons le reconnaître : c’est un devoir professionnel.
o   Élaborer une enveloppe culturelle minimale partagée regroupant les valeurs professionnelles partagées, les points de vue communs, les pratiques partagées, et les revalider régulièrement notamment à chaque nouvelle arrivée dans l’équipe.
o   Mieux connaître ce que fait l’autre, quand, où, et comment.

  1. Cultiver un climat de confiance mutuelle :
Construire la confiance est le fait des professionnels à tous les niveaux de la hiérarchie. La confiance se construit sur la reconnaissance par tous les professionnels des compétences des autres collègues, et de leur importance unique dans le fonctionnement de l’établissement.
Cette confiance une fois établie, demande à être réaffirmée, signifiée régulièrement à travers gestes et actes.
Selon l’analyse des besoins interpersonnels de Will Schutz, nous avons besoin de nous sentir inclus dans l’équipe, nous avons besoin de sentir que nous comptons pour les autres, que nous avons de l’importance à leurs yeux. De la même façon, notre devoir en tant que membre d’une équipe, surtout si les membres de l’équipe s’entendent bien, est d’accueillir les nouveaux venus, de veiller à leur intégration dans l’espace professionnel.
Comment comprendre le comportement d’un professionnel du médico-social ou du social, capable  de valoriser l’usager, son parcours, et incapable de le faire avec ses collègues ?...
Est-ce la trace des jeux sociaux de compétition auxquels nous avons été tellement conditionnés que nous les croyons naturels ? Est-ce notre tendance animale à la dominance que théorise Henri Laborit ? Est-ce la projection paranoïaque d’un groupe qui vit les personnes « extérieures » comme danger à son intégrité, ou obstacle à son confort ?
Sans confiance => pas de cohésion d’équipe =>difficultés à la prise de décision => défaussement  par rapport aux responsabilités collectives.

  1. Bâtir son professionnalisme sur l’humilité, la coopération et la communication.  Cultiver l’attitude et le sentiment d’avoir toujours quelque chose à apprendre permet le dialogue et la coopération en équipe comme en situation partenariale. 
  2. Respecter  les autres professionnels dans leur actualité d’êtres humains, de sujets.
  3. Pratiquer la loyauté et la solidarité  envers les membres de son équipe, participera à créer l’esprit d’équipe
  4. Accepter nos singularités  comme preuves de la richesse de nos ressources humaines.
  5. Confronter systématiquement nos points de vue, nos vécus, nos idées, pour gérer nos tensions, nos divergences et nos conflits.


Il m’est apparu, au fur et à mesure de mes observations des équipes et de leur fonctionnement que ce soit dans le médico-social, le social, ou le sanitaire, qu’il y avait urgence à définir une série d’attitudes favorisant le travail en équipe en grande déperdition

Une hypothèse à réfléchir : Nos comportements d’équipier sont en directe interaction avec le climat social qui s’installe entre équipiers.  Et si la nature du climat social entre équipiers avait une incidence plus importante que nous pensons sur la qualité du service aux usagers ? Et si la répétition de nos comportements et la persistance dans nos attitudes amenaient à les inscrire dans des cercles  de cause à effet irrémédiable ensuite ?   



Cercle pervers : Malveillance entre professionnels => maltraitance envers les usagers
Sans confiance mutuelle=> Pas de travail en équipe.

Cercle vertueux : 
Bienveillance entre professionnels => confiance mutuelle => bientraitance des usagers.


Une fois déterminée la forme de bienveillance entre nous, reste à clarifier les notions de prise de décision comme acte managérial majeur de l’établissement ou du service.

PRISE DE DÉCISION EN ÉQUIPE ET RESPONSABILITÉ COLLECTIVE
Prendre une décision c’est faire un choix. Faire un choix c’est dessiner les frontières de la liberté. La sienne et celles des autres parfois.
Décider c’est exercer sa responsabilité. C’est assumer la responsabilité des conséquences de sa décision.
« Prendre des décisions est le centre de l’exercice des responsabilités » (Helmut Kohl)
Décider ensemble prend alors sens d’un investissement au sein d’une responsabilité collective.
Le sens de cette responsabilité collective se construit par l’élaboration de l’esprit d’équipe dans un cadre précis : le projet de service.
Cette responsabilité collective a pour fondations des références communes :
o   les valeurs partagées entre les différents membres de l’équipe,
o   la vision partagée des différentes formes de travail et de la mission du service.
Les réunions sont des opportunités pour  les échanges, les informations, des régulations, les réflexions communes, et les prises de décision.
Principe de subsidiarité : « Aucune décision ne doit être prise à un niveau inutilement élevé de la hiérarchie. »
Cette responsabilité collective ne peut se créer que si les conditions sont réunies pour créer un esprit et une pratique d’équipe.

Guy Lemitres, le 10/09/2012
  
 






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