1. Introduction :
Pourquoi la guerre ?
« La guerre naturelle
de chacun contre tous du philosophe Thomas Hobbes (Le Léviathan)
Les Hommes sont égaux par nature
…la différence entre un
homme et un autre homme n’est pas assez considérable pour que personne puisse,
se basant là-dessus, réclamer pour soi un avantage auquel un autre ne peut
prétendre tout aussi bien…
De l’égalité procède la Défiance
De cette égalité de
capacité résulte une égalité de l’espoir de parvenir à nos Fins. Si deux hommes
désirent une même chose que tous deux ne peuvent avoir, ils deviennent donc
ennemis ; et en poursuivant leur But (qui est dans la plupart des cas leur
conservation propre et quelquefois seulement leur plaisir), ils s’efforcent de
se détruire ou de se subjuguer l’un l’autre.
De la défiance procède de la guerre.
Dans un tel état de
défiance réciproque, le moyen le plus raisonnable d’assurer sa sécurité est de
prendre les devants, c’est-à-dire, soit par la force, soit par ruses, de
réduire le plus de gens que l’on peut, et cela jusqu’à ce que l’on ne voie plus
autour de soi de puissance suffisamment grande pour constituer un danger…. Par
conséquent on doit accorder à chacun autant de domination sur les autres qu’il
en est nécessaire à sa conservation. »
À contrario, si l’on se met à la recherche d’éléments
constructifs permettant d’organiser des relations constructives et donc
efficaces entre les êtres humains, l’idée de Vincent Leenhardt sur la
construction d’un circuit confiance entre les personnes, et les définitions de
Will Schutz sur les besoins sociaux de l’être humain ( inclusion, contrôle, et
ouverture). Içi il s’agit de l’importance du contrôle comme socle de la
meilleure connaissance de l’autre, et de la construction de la confiance
professionnelle.
« …en l’absence d’une
puissance capable de s’imposer à eux tous, les hommes n’éprouvent aucun plaisir
à se réunir. Chacun tient à ce que son voisin l’estime au même prix qu’il
s’estime soi-même.
D’où le besoin d’inclusion, de se sentir estimé,
valorisé, reconnu, avoir de l’importance aux yeux des autres comme l’annonce
schutz dans son besoin d’inclusion. Même si lorsque Hobbes énonce le besoin
d’estime à la même hauteur que son estime personnelle, il omet de souligner que
le besoin d’être reconnu par les autres sera d’autant plus grand que l’on ne
s’estime pas suffisamment soi-même. Et que l’un des chemins pour résoudre ce
dilemme sera un cheminement de développement de sa confiance en soi par les
retours professionnels positifs, mais aussi d’un travail individuel de développement
de son estime personnelle.
« Nous trouvons donc, dans la nature humaine,
trois principes causes de discorde : tout d’abord, la compétition ; en second
lieu, la Défiance ; et en troisième lieu la gloire.
La première pousse les
hommes à s’attaquer en vue du Gain, la seconde en vue de la sécurité, et la
troisième en vue de la réputation. La compétition fait employer la violence
pour se rendre Maître de la personne des autres, de leurs femmes, de leurs
troupeaux ; la défiance la fait employer pour se défendre ; la gloire
pour des riens : en un mot, un sourire, une différence d’opinion, un autre
signe quelconque de dépréciation dirigée directement contre Soi ou
indirectement contre sa famille, ses amis, son pays, sa profession, son nom.
Hors des états civils, il y a perpétuellement guerre
contre chacun.
La guerre ne consiste pas
seulement en effet de bataille, ou d’en venir aux mains, mais elle existe
pendant tout le temps que la volonté de se battre est suffisamment avérée.
La nature du mauvais
temps ne réside pas seulement dans une ou deux averses, mais dans une tendance
à la pluie pendant plusieurs jours consécutifs, de même la nature de la guerre
ne consiste pas seulement dans le fait actuel de se battre, mais dans une
disposition reconnue à se battre pendant tout le temps qu’il n’y a pas
assurance du contraire. Tout autre temps que la guerre est la paix. »
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