mardi 3 mai 2016

COHÉRENCE ET COHÉSION D'UNE EQUIPE


CADRES ET RELATIONS PRODUCTIVES


LES 8 DOMAINES DE VIE


DÉFINITIONS : INSTITUTION, HIÉRARCHIE, LEADERSHIP, EQUIPE ;

DEFINITIONS : INSTITUTION,  HIERARCHIE,  LEADERSHIP, EQUIPE ;
L’INSTITUTION

« L’institution se rapproche de l'idée d'association, c'est un groupement dont les règlements statutaires sont octroyés avec un succès relatif à l'intérieur d'une zone d'action délimitée à tous ceux qui agissent d'une manière définissable selon les critères déterminés » Max Weber
« L’institution désigne l'ensemble du système social qui régit politiquement, économiquement, administrativement l'ensemble de la vie sociale ».
M.Crozier a mis en évidence le fait que « Toute organisation est soumise à des multitudes d'incertitudes, les plus visibles sont les turbulences qui viennent de l'environnement... Ces incertitudes fortes ne sont toutefois à prendre en compte que comme des contraintes que les acteurs vont intégrer dans leur jeu. Elles ne peuvent en aucun cas être prises comme des données que les acteurs devraient passivement subir. Toute incertitude de ce type doit être regardée comme un élément qui sera intégré par les acteurs dans les stratégies de l'organisation. »

Instituer c’est établir des lois qui s’imposent à chacun et qui permettent de fonder, d’ordonner et de fixer des règles institutionnelles. L’institution provoque des obligations qui constituent des contraintes pour chacun. Mais elle entraine aussi une autonomie pour les individus. A partir de là, des rituels et des méthodes de travail vont être institué et des horaires seront imposés. L’institution pose donc un cadre collectif et moral qui est sécuritaire pour l’équipe travaillante.
Mais pour qu’une institution existe il faut des instituant et par conséquent il nécessite l’adhésion des individus. Dans les institutions, les travailleurs sociaux par exemple, amènent aussi des valeurs. Ces dernières proviennent du caractère, du vécu, de la personnalité et de l’implication de chacun. Elles peuvent venir de la motivation, de la façon de travailler et de voir les choses mais elles sont également issues de la formation et de l’éducation. Dans le cadre collectif et moral imposé par l’institution nous pouvons donc retrouver des instituant qui introduisent des pensées individuelles.
Geert Hofstede, après une étude internationale dans 70 pays auprès d'employés d'IBM, conclue que la culture de l'entreprise se construit avec la culture des personnes. En effet, des mêmes méthodes de travail et d'organisation du travail peuvent ne pas fonctionner d'un pays à l'autre. Pour établir des prototypes de comportements et des modèles de composition d'organisations, il voit quatre éléments qui influencent la culture dans son ensemble et donc aussi la culture de l'entreprise: la distance hiérarchique (degré d'inégalité attendu et accepté), le degré d'individualisme ou de collectivisme (rôle et action de l'individu et du groupe au sein de la société), le degré de masculinité et de féminité (place et rôle attendus des femmes et des hommes) et enfin le contrôle de l'incertitude (approche et attitude vis à vis de l'incertitude). Il est donc intéressant de voir que la nature de l'organisation est conditionnée par la culture partagée par les individus qui la compose.
Le troisième modèle d'intégration sociale de SAINSAULIEU semble faire écho à ce type de problème rencontré sur mon lieu de stage.
Il s'agit du modèle d'exclusion et d'affinité. Cette équipe de travail fonctionne sur un mode plus individualiste. Exemple : les gens arrivent en retard aux réunions. De ce fait, se crée à l'intérieur de ce même groupe des petits groupes qui présentent les mêmes affinités (notamment l'assistante sociale et la psychologue). A titre d'illustration, ces deux dernières communiquaient par messages avec leurs téléphones portables durant les réunions. Une telle attitude peut elle être digne d'un bon professionnel ?

CONCEPT DE LA HIÉRARCHIE:
Le concept de hiérarchie, est l'organisation d'un groupe, d'un ensemble tel que chacun de ses éléments se trouve subordonné à celui qu'il suit. C'est, au départ, un critère qui permet d'établir un ordre de supériorité ou de priorités. La «hiérarchie », signifie « pouvoir sacré », « gouvernement sacré »,« ce à travers quoi l’on peut exercer un pouvoir de façon sacrée et ce par quoi l’on subit un pouvoir de façon également sacrée ».
Le concept de distance hiérarchique1 selon HOFSTEDE2 :
Ce concept vise à mesurer les distances existantes entre les subordonnés et la hiérarchie. Au niveau d'un pays, cet indice de distance est un degré attendu par les membres de la société, plus il est élevé, plus les inégalités de rôles et de statuts sont élevées.
Comment cela est-il visible au sein de l'association ?
  • Le directeur exerce un « double statut », l'un officiel et l'autre défini par nature au quotidien : en tant que dirigeant, il est une figure d'autorité et de prise de décision, ce que les membres de l'association (usagers, bénévoles, chargés de mission) ont correctement identifié. Mais, de plus, dans sa relation avec les usagers, il porte parfois une casquette d'éducateur. Dès lors, l'autorité de statut qui lui a été confiée n'est alors pas exercée de la même manière selon la façon qu'à « le chef » de le percevoir.
Hofstede définit plusieurs facteurs d'une faible distance hiérarchique :
  • La taille de « la population » ici, taille du nombre de membres composant l'association. Plus la taille est faible, plus la distance hiérarchique sera faible car il y a plus de proximité entre les personnes.
  • Au sein de la famille : (conception assez applicable à une association qui porte de fortes valeurs familiales). le respect, valeur fondamentale. Le modèle de respect des aînés peut imprègner  les contacts humains. Il y a alors une relation d'égalité entre « le chef et les subordonnés », tous réunis dans un but d'interdépendance personnelle.
  • Dans le travail : Quand la distance est faible, c'est donc que les relations entre le subordonné et la direction est une relation chargée d'affection, ce qui influe sur la qualité des accompagnements ici au sein de l'association, sur la production au sein d'une entreprise.
* Le concept de degré d'individualisme et de collectif selon Hofstede :
Ce concept vise la récompense du mode coopératif ou compétitif récompensé selon la culture de la structure. Par exemple, au sein de notre exemple de petite association, l’on attend un double engagement de la part des usagers : le premier pour leur projet d'accompagnement et le second pour la vie « communautaire » de l'association.
Paroles du directeur de cette structure : «  Cet engagement n'est pas une contre partie, mais il faut que les jeunes comprennent que la vie en collectivité implique aussi ce genre de mobilisations, on leur offre un accompagnement et ils participent à la vie de l'association ».
Hofstede défini le concept  de « marge de manœuvre » , il fait référence au degré d'indépendance que vont prendre les membres de la structure. C'est une représentation des rapports psycho-sociaux de l'individu et du groupe. Selon Hofstede, une structure est composée d'une culture, individualiste ou communautaire.
1 Le terme de distance hiérarchique a été inventé par Mauk Mudler Sociopsychologue expérimental sur la distance émotionnelle entre le patron et le subordonné.
2 Geert Hofstede, psychologue néerlandais né en 1928 inspiré par le culturalisme.
CONCEPT DU LEADERSHIP :
 Les fonctions de leadership incluent, donc, toutes les façons d'influencer les personnes. K. Lewin distingue trois types de leadership, l'autoritaire qui se tient à distance du groupe et qui use des ordres et d'autorité pour diriger les activités du groupe, le démocratique qui s'appuie sur des méthodes semi-directives visant à encourager les membres du groupe à faire des suggestions, ou faire preuve de créativité et enfin le leadership du laisser-faire qui ne s'implique pas dans la vie de groupe et qui participe au strict minimum. Dans notre cas il s'agit du premier type de leadership, l'autoritaire.
Selon Levy-Leboyer, le leadership est un « processus d’influence sociale par lequel un individu amène un groupe à atteindre des objectifs, […] la capacité à changer l’attitude des membres de l’équipe, à les mobiliser et à entrainer leur adhésion à des buts communs. Le leader doit alors savoir susciter les motivations et entraîner ceux qui le suivent bien plus que de les diriger de manière autoritaire. »
Il me semble alors que le modèle de leadership qui correspond au chef d’équipe de la structure est le « modèle de contingence » de Fiedler. C'est-à-dire que ses comportements, ses performances ainsi que le climat du groupe étaient souvent instables.
Selon Dale Carnegie, « un leader doit d’abord concevoir une image mentale d’un avenir possible et désirable de son organisation ». Pour atteindre cet objectif, Dale Carnegie propose une série de conseils, dont je ne citerai qu'une partie: motiver les autres ; exprimer aux autres l’intérêt sincère que vous leur portez ; sachez voir les choses du point de vue de l’autre ; apprenez à écouter ; faites équipe pour demain, mettez en valeur, félicitez, récompensez ; traitez les erreurs, les réclamations et les critiques ; fixez vos propres objectifs ; maintenez votre équilibre ; créez une attitude mentale positive. « La vision doit devenir réalité et contaminer ceux qui sont à ta suite pour pouvoir être hissé au titre de meneur d’hommes. »

 Le leadership selon Levy Leboyer doit savoir susciter les motivations et entrainer ceux qui le suivent bien plus que les diriger de manière autoritaire. Le leadership est fondé sur la communication. Le leader est capable de guider, influencer et inspirer une équipe.
Il existe différents styles de leaderships :
- Le style autocratique qui valorise les aspects productifs et laisse peu de place aux initiatives
- Le style paternaliste qui offre à ses subordonnés divers stimulants comme un bon salaire, de saines relations de travail, d’excellentes avantages sociaux et toute autre chose qui leur permet d’améliorer leur situation financière. Il « prend soin » de ses employés, mais ces derniers doivent agir conformément à ses ordres pour éviter d’être réprimandés.
- Le leader qui est dans le laisser faire
- Le style collégial qui privilégie le travail d’équipe où chacun apporte ses compétences, ses qualités, ses connaissances, ses idées et ses intérêts particuliers.
- Le style démocratique qui implique son personnel dans certaines décisions, de façon à ce qu’il soit au top.

 Le premier type de leadership est le démocratique.
Ce style de leader stimule et encourage le dialogue entre les membres du groupe avant toute prise de décision. Il créer un environnement de travail serein en encourageant les membres du groupe à organiser les activités aussi bien qu’ils le peuvent.
Le leader « laisser faire » induit de l’insécurité. Voir Maslow et le besoin de sécurité dans la hiérarchie des besoins d’un être humain. Le cadre sécurise. On en a besoin pour mieux produire, être plus créatif.
L’exercice du leadership autocratique  privilégie l’expression du leader plutôt que celui du groupe. Le leader dicte la conduite à tenir, il prend et assume les décisions. Il détient seul la planification des activités et fait des autres membres du groupe de simples exécutants qui exécutent tache après tache, sans toutefois savoir où ils vont.

LE TRAVAIL EN ÉQUIPE :
        Selon Likert : « Plus la fidélité des membres vers le groupe est grande, plus grande est la motivation pour réaliser les buts du groupe, et plus grande est la probabilité que le groupe réalisera ses buts. »
Pour qu’une équipe fonctionne et puisse être performante, il faut de la cohésion, une bonne entente.
Selon Roger MUCCHIELLI, « la résultante de l’ensemble des forces qui agissent sur les membres pour les faire rester dans le groupe, pour les inciter à participer et à coopérer, pour les rendre solidaires. Une même motivation jointe à la confiance mutuelle à la confiance dans le groupe et dans son organisation s’expriment par la cohésion».
L'esprit d'équipe se développe vers un objectif commun renforçant la volonté de réussir et de faire aboutir les projets. Lorsque la cohésion s'accompagne de l'adhésion de tous les collaborateurs, la performance est au rendez-vous. Mais lorsque la cohésion ne cohabite pas avec l'adhésion, des formes de résistance s'installent et des freins à la réussite apparaissent. Pour les institutions, il est essentiel qu’il y ait une solidarité entre les différents membres de l’équipe de professionnels afin d’être performante et productive. Ainsi, pour être performantes, elles doivent tenir compte d’une part des relations interpersonnelles au sein de l’équipe en faisant en sorte d’améliorer les relations et les collaborations ; améliorer le climat de confiance et l’appartenance ; développer la motivation et l’implication et résoudre les conflits et les tensions. D’autre part, la synergie d’équipe est également importante, il s’agit pour tous les professionnels de fédérer autour de valeurs et d’une vision commune ; d’adhérer à un changement, à un projet, une stratégie et de définir en équipe les évolutions stratégiques. Si tous ces éléments sont réunis, une dynamique de groupe pourra se construire. De plus, comme on l’a vu précédemment, le cadre institutionnel est un élément conséquent pour pouvoir atteindre les objectifs attendus car le cadre crée une certaine sécurité et une impulsion pour les professionnels.
Sartre  distingue six étapes dans l'évolution d'un groupe : le rassemblement, le passage au groupe, le groupe en fusion, le maintien, l'organisation, le groupe institution.  Ces étapes doivent se faire dans une dynamique de groupe constante, si il n'y a pas cela il y a risque de dégénérescence. Des attitudes face au changement sont à craindre. Face à l'environnement, au stress naturel, le groupe construit son système de défense et de régulation, tant au niveau de la tâche à accomplir qu'au niveau de son inconscient collectif. Ce système doit être fort pour permettre au groupe de garder son identité et flexible pour lui permettre de s'adapter aux fluctuations de l'environnement. La difficulté survient en particulier quand les pressions venant, soit de l'intérieur, soit de l'extérieur, augmentent au point de menacer la stabilité, voire l'existence du groupe. Les structures de défense liées à la tâche deviennent alors inefficaces ; les réactions affectives inconscientes prennent le pas au risque d'entrainer une rigidification ou une inadaptation des comportements.
On peux évoquer les jeu de pouvoir dans la relation, dans le groupe d'équipe et des rôles dans l’équipe, avec la place du leader, d'un intégrateur et du bouc émissaire.

CONCEPT DE POUVOIR
Les jeux de pouvoir apparaîssent quant il faut faire faire quelque chose à quelqu’un et que l’influence n’a pas suffit.
D’après Crozier, les sources principales de pouvoirs sont la personnalité, la maitrise de l’information, la connaissance des règles, la maitrise de l’environnement extérieur, l’argent, l’exécution des taches, l’expertise. Au départ, ces notions donnent plus d’autorité à la personne, cependant, c’est lorsqu’on use de cette autorité qu’on utilise du pouvoir.
Les travaux de Michel Crozier et Erhard Friedberg. Ces derniers définissent la "zone d'incertitude" comme la marge de manœuvre qui n'est pas règlementée par l'institution et dont disposent les individus en son sein. L'institution a besoin de l'existence de cette zone pour ne pas se figer et ainsi pouvoir évoluer. Cela induit donc que ce sont les relations mêmes des individus qui influent sur la structure. On peut parler d'interpédendance puisque l'objectif commun, c'est-à-dire la vision partagée par tous, conditionne des objectifs personnels reliés à la structure. Chacun ayant des atouts que les autres n'ont pas.


lundi 2 mai 2016

GERER SES EMOTIONS EN TANT QU’ACCOMPAGNANT

GERER SES EMOTIONS  EN TANT QUE SOIGNANT
Rogers part du principe que chaque personne détient la solution à ses problèmes et que le médecin, le thérapeute ou le conseiller ne doit pas chercher à l’influencer.
Il renoue avec la maïeutique de Socrate, c’est-à-dire l’art d’accoucher les esprits. La principale technique utilisée pour cela est la reformulation. Le thérapeute reformule ce que lui dit la personne pour vérifier s’il a compris ce qu’elle dit, permettre à celle-ci de préciser en retour ce qu’elle ressent et de trouver progressivement la solution : « Vous avez peur quand vous vous retrouvez dans cette situation. »

Thomas Gordon insiste sur l’affirmation de soi avec le « message - Je ». Au lieu de dire : « Tu m’agaces quand tu te conduis comme cela », il vaut mieux dire : « Je suis agacé quand je te vois agir ainsi. »
Il faut renoncer à la « relation klaxon » (tu…tu…tu), comme l’appelle Jacques Salomé qui propose des règles d’hygiène relationnelle où chacun se situerait à sa juste place.
Marshall Rosenberg s’est attaché à développer la notion d’empathie avec la communication non violente. Ces techniques d’écoute doivent être complétées par un travail sur soi : la gestion des émotions, l’amélioration de l’expression orale ou écrite, le rôle de la parole, le son de la voix, les attitudes, l’expression corporelle et la communication non verbale. Ces dernières sont essentielles, notamment dans l’accompagnement des personnes qui ne peuvent pas (ou peu) parler : personnes âgées, handicapées ou en fin de vie. Dans le cadre d’une psychothérapie, Rogers et ses successeurs assurent que les techniques d’écoute peuvent suffire à la guérison. C’est un chemin parmi d’autres. La psychanalyse, les méthodes de développement personnel comme l’analyse transactionnelle, la programmation neurolinguistique, la gestalthérapie, la sophrologie et les techniques psychocorporelles orientales (yoga, qi gong, arts martiaux) peuvent aussi contribuer à améliorer la communication.

Bien gérer les conflits
« La directrice d’un centre social a vu récemment une personne se précipiter dans son bureau en lui criant : “Je vais te faire la peau !” et en la menaçant d’une arme. Dans une telle situation, on est bien démuni et on se demande comment on va y arriver. Pourtant, il est possible de résoudre sans violence des conflits difficiles, en revenant à une communication apaisée, dans laquelle les protagonistes puissent s’écouter » explique François Lhopiteau, directeur de l’IfMan de Haute-Normandie (Institut de formation du Mouvement pour une alternative non violente). » « Dans l’exemple cité, c’est une animatrice ayant suivi nos stages qui a trouvé la solution. Elle savait qu’il ne fallait pas chercher à raisonner une personne dans cet état, mais intervenir sans prendre parti et en respectant son besoin d’exprimer son état émotionnel. Elle est arrivée, en disant : “Je vous apporte un café, j’ai pensé que cela vous ferait plaisir”. L’agresseur lui a répondu : “Je ne t’ai rien demandé, ça va être ton tour, d’ailleurs je ne bois que du thé, jamais de café”. Et tout s’est bien terminé autour d’un thé. Il est rare que l’on ait besoin d’en venir à une contrainte physique dure. Lorsque l’on offre à celui qui est dans l’émotion une sortie honorable, il s’apaise. C’est tout un savoir-faire qui est insuffisamment travaillé dans notre culture basée sur la négation des émotions. »
La communication entre médecins et malades passe mal.
“Les médecins, même les mieux intentionnés, n’ont pas conscience de la manière dont se fait la communication avec le malade », explique la Dre Marie-Claire Célérié, psychiatre-psychanalyste et coauteure d’un récent livre La Rencontre avec le malade (éd. Dunod). « Le médecin dispose d’un nombre d’examens de plus en plus important et on lui recommande des traitements qui ont été vérifiés par des statistiques. Mais la plupart des problèmes qu’il rencontre dans son cabinet ne répondent pas aux schémas qu’il a appris à la faculté ou dans les livres », poursuit-elle. À part les problèmes aigus qui se règlent en une ou deux séances, la plupart des patients consultent pour des troubles fonctionnels ou des maladies chroniques parfois sévères comme le cancer. « Le malade vient pour un problème physique, mais il y a presque toujours une dimension psychologique, qui est un facteur aggravant de la maladie, quand elle n’en est pas la cause. Il est important que le médecin écoute le malade raconter son problème à sa façon », poursuit la Dre Célérié.
Se relier à son corps
De son côté, l’Association de médecine et de soins relationnels propose une méthodologie de l’écoute inspirée des règles d’ « hygiène relationnelle » mises au point par Jacques Salomé : se situer à sa juste place dans une relation, mettre en mots le ressenti ou exprimer symboliquement ce qui ne peut être dit. « À côté des blessures biologiques, nous avons tous des blessures relationnelles et même spirituelles. Tout va se dire dans le corps, car tout ne peut pas se dire avec les mots. C’est un langage codé. Notre travail de soignant, c’est de regarder et d’examiner le corps avec notre compétence médicale, mais aussi de permettre à une personne de se relier de façon plus consciente à son corps, à son environnement et à sa conscience », explique la Dre Françoise Rodary, présidente de cette association.
Réussir à communiquer, c’est le défi que relèvent de nombreux soignants et accompagnants auprès des personnes qui ont perdu définitivement ou provisoirement la faculté de s’exprimer.
La première fois que j’ai entendu parler de rencontres qui se passaient de mots, c’était lors d’un congrès consacré aux personnes âgées. Leur besoin de communiquer, disait-on à la tribune, reste vivace. Cependant l’âge, la maladie et le handicap aidants, cela devient parfois très difficile. Est-ce à dire que cela est impossible ? Non, mais il ne s’agit plus tant alors d’échanger des idées, des nouvelles, des souvenirs, que d’entrer simplement en relation. Quand les mots ne servent plus – ou trop mal – à la communication, il reste le regard, véritable livre ouvert sur l’intimité de l’être. Rieur, souriant, narquois, malicieux, triste, dur, froid, méprisant, fier, mélancolique, vide, pensif, peureux, angoissé, inquiet, transi…, il est capable à lui seul de traduire toutes les émotions et de remplir de son intensité tous les silences. Regarder l’autre, c’est d’une part lui exprimer qu’il a retenu notre attention, en clair qu’il existe ; et d’autre part reconnaître comme tels les sentiments qu’il éprouve. On m’a raconté l’histoire d’une vieille dame atteinte de la maladie d’Alzheimer qui n’arrivait plus à s’exprimer que par oui et par non.

Sa fille eut un jour l’dée de renouveler avec elle l’échange en faisant appel à la vieille  comptine-jeu : « Je-te-tiens, tu-me-tiens… par la barbichette » que la malade, bien avant la survenue de sa maladie, aimait à chanter à ses enfants et petits-enfants. À peine la fille avait-elle entamé la comptine en prenant le menton de sa mère, que le regard de celle-ci s’illuminait soudainement de malice et de joie en même temps qu’elle saisissait avec à-propos le menton de sa fille. Le regard et l’espace du jeu avaient suffi à rétablir la relation d’amour et de confiance que l’absence de paroles ne pouvait plus créer.
Autre outil de communication : le toucher. Oser un geste de tendresse : prendre la main d’un malade, lui caresser le front, à condition que cela soit fait avec tact et pudeur, aide à établir la relation en permettant le contact peau à peau. Le simple fait de tenir la main de quelqu’un a un effet réconfortant que les malades en fin de vie apprécient particulièrement, certains d’entre eux s’agrippant à la main apaisante comme à une bouée. Il se transmet alors une émotion telle qu’elle se passe de mots.
Enfin il est des circonstances, comme les périodes de coma, où ni les mots, ni les regards, ni le toucher ne permettent d’accéder au monde dans lequel le malade est perdu. Chose étonnante, on a vu des patients reprendre pied dans la réalité grâce à des odeurs ou à des sons que leurs proches avaient pensé à produire auprès d’eux.
Le cerveau, on le sait, est composé de plusieurs parties dont l’une, « le cerveau primitif » ou encore « cerveau reptilien », contient la mémoire la plus ancienne et la plus sensible de la personne. Réveiller cette zone, la plus profonde émotionnellement de l’être, en la stimulant avec des sensations qui y sont enregistrées – odeurs de l’enfance, musique préférée, airs de chansons ou de musiques maintes et maintes fois entendues durant la petite l’enfance, etc. – suffit parfois à faire redémarrer d’autres activités cérébrales, dites, elles, supérieures !On le voit à travers ces exemples extrêmes, l’être humain, même privé de paroles, est capable de communiquer ses émotions. Bien sûr, il ne s’agit pas d’un langage élaboré permettant d’échanger des concepts. L’essentiel est que, grâce à ce type de communication, les personnes établissent une relation et restent, quels que soient le handicap ou la maladie, dignes d’attention. Surtout, on aurait tort de l’oublier, ce ressenti qui n’a pas besoin des mots pour exister est omniprésent, quoique parfois pas très conscient, lors des conversations de salon ou entre gens très cartésiens et intellectuels. Mal vécues ou en inadéquation avec le discours conscient, ces émotions peuvent perturber le message final et entraver « la » communication. Le comble, quoi !



Les six types de réponse
À la suite des travaux de Carl Rogers, le psychologue Porter et différents auteurs comme André de Peretti ont distingué six types de réponse, appelés « attitudes de Porter », qui révèlent le plus souvent une mauvaise écoute, induisent certains comportements inconscients de l’écouté, freinent la communication et peuvent parfois la bloquer.
La solution. « Voici ce que je ferais à votre place… ». Cette réponse peut prendre la forme d’un conseil, d’un ordre et, parfois, d’une menace : « Si tu ne fais pas cela, tu vas voir ce qui va t’arriver. »
L’évaluation. « Ce n’est pas bien ce que tu as fait. » Celui qui formule ce type de réponse se place en censeur. Même si la remarque est positive (« C’est bien »), l’interlocuteur se sent jugé.
Le questionnement. « Voulez-vous me préciser vos propos ? », « Pourquoi n’avez-vous pas fait cela?» Cette attitude qui vise à obtenir des précisions peut facilement prendre la forme d’une attitude d’enquête qui pousse l’interlocuteur dans une certaine direction. Dans la première formulation, elle peut favoriser la communication, si elle est utilisée avec prudence. Mais la seconde la bloque car l’évaluation négative du questionneur est implicite, même si elle est inconsciente de sa part.
L’interprétation. « Vous n’avez pas réussi parce que… » Cette formule peut dans certains cas permettre de vérifier que l’on a bien compris. Mais elle risque de bloquer l’écouté car elle revient à lui prêter des sentiments qu’il n’a peut-être pas.
Le soutien. « Ce n’est pas si grave, vous allez vous en sortir. » Cette formule vise à aider ou rassurer l’interlocuteur. Mais elle peut lui donner l’impression qu’on minimise son problème. Au mieux, elle ne lui apporte qu’un soulagement momentané, qui ensuite le laisse seul face à ses difficultés.
La compréhension. « Vous avez le sentiment que vous deviez agir ainsi. » Ce type de réponse, qui cherche à refléter, sans jugement, les sentiments de l’interlocuteur, utilise la technique de reformulation.



Dans les stages parents efficaces (environ 30 heures) à travers de nombreux jeux de rôle, Cette animatrice utilise plusieurs outils, essentiels dans la méthode :

l’écoute active,
  •  permet de comprendre les besoins de l’autre
  • de savoir à qui appartient le problème et la différence est d’importance ;
le « message, je » dans lequel l’adulte exprime ses propres besoins ;
la négociation des conflits sans gagnant ni perdant et la résolution du conflit sans perdant.
Une fois les besoins communiqués et écoutés, reste à trouver une solution mutuellement acceptable permettant de résoudre le conflit. Une solution gagnant-gagnant. La méthode Gordon n’est pas là pour résoudre les problèmes, elle donne des outils pour mieux communiquer, comprendre et améliorer les relations.




PREMIÈRE RENCONTRE d'ÉQUIPE EFFICACE

 PREMIÈRE RENCONTRE D’EQUIPE EFFICACE
Ces éléments constituent des pistes pour favoriser l'efficacité de la première rencontre effectuée dans le cadre de la réalisation d'un travail en équipe.
    • Nommer un animateur ou une animatrice par intérim: une personne qui consent à agir à titre d'animateur ou d'animatrice jusqu'à ce que le groupe procède à l'attribution définitive des rôles des membres de l'équipe.
    • Nommer un ou une secrétaire par intérim: une personne qui consent à agir à titre de secrétaire du groupe jusqu'à ce que le groupe procède à l'attribution définitive des rôles des membres de l'équipe.
    • Faire un tour de table pour donner l'occasion à chaque personne de se présenter: de se nommer et de divulguer toutes les informations qu'elle juge utiles et nécessaires en regard de la réalisation du travail.
    • Faire un second tour de table pour donner l'occasion à chacun-e d'exprimer sa compréhension et sa perception du travail à réaliser avec les autres membres de l'équipe. Les membres peuvent se remémorer, au besoin, les objectifs liés à la réalisation du travail, les consignes données par la ou le professeur à ce sujet, sans oublier les restrictions et les limites imposées.
    • À ce moment-ci, l'animateur ou l'animatrice peut suggérer que l'équipe tente de cerner une première définition de ce que sont la cible et la tâche communes.
    • S'il revient aux membres de l'équipe de déterminer le sujet du travail, ces derniers peuvent recourir à la procédure proposée dans ce document et qui concerne le choix du thème d'un travail en équipe.
    • Si le thème ou le sujet du travail a été établi par la ou le professeur, les membres de l'équipe peuvent aborder l'étape de la planification du travail.
    • Les membres peuvent ensuite procéder à l'attribution des rôles des membres de l'équipe.
    • Avant de clôturer cette première rencontre, l'animateur ou l'animatrice demande à un membre de faire une brève synthèse de cette première réunion.
    • Enfin, les membres prévoient la date de la prochaine rencontre et établissent ensemble l'ordre du jour de la rencontre suivante.


Les caractéristiques positives d’une équipe

Les caractéristiques positives d’une équipe




Un but clair et partagé : Les buts et la mission de l’équipe de travail sont clairement formulés, compris et acceptés.  L’engagement dans cette direction est valorisé et reçoit l’appui des membres de l’équipe.
 Le sentiment d’appartenance : Les membres sentent qu’ils appartiennent à une équipe qui a du succès.  Il y a de la loyauté envers l’équipe et un effort soutenu pour l’améliorer.  Le groupe exprime les valeurs des membres.  Le besoin d‘appartenance est satisfait.  Il y a plus de chance d’accomplissement grâce au groupe.
 La synergie : Les membres développent un sentiment d’équipe.  Le travail produit est plus que la somme des parties.  L’interaction et la rencontre des forces de chacun amènent quelque chose de plus.
 L’ouverture : Il est possible de communiquer ouvertement, pleinement et franchement sur les sujets importants.  Les conflits sont perçus comme normaux.  Un climat de confiance, d’ouverture et d’honnêteté se développe.  Cela facilite le partage de l’information.  La confrontation positive est possible.
 La coopération et le support mutuel : L’équipe supporte ses membres ainsi que son leader.  Les désaccords sont résolus.  S’établissent avec le temps des relations détendues de travail, des attentes mutuelles positives, une atmosphère de coopération, une entraide, un désir d’influencer et d’être influencé.  Les nouveaux membres sont accueillis avec enthousiasme et on leur donne du supportL’ atmosphère informelle permet désaccord  et critiques dans un climat confortable et civilisé.  Les membres de l’équipe sont interdépendants.  Les décisions sont prises par consensus.  Le leadership est partagé.  Les conflits portent sur des problèmes spécifiques et non sur des personnes.
 La clarification des rôles et des responsabilités : Chacun sait ce qu’on attend de lui dans son rôle et comprend la relation de sa position aux autres.  Les assignations sont claires et acceptées.
 Des procédures saines : Les règles sont connues.  L’équipe est bien organisée.  Les décisions sont prises à partir de principes et de stratégies à long termes dont l’équipe bénéficie.  Les membres écoutent et discutent.
 Un leadership approprié : Un leader soigneusement sélectionné crée des relations de support et de coopération.  Il n’écrase pas les membres de l’équipe.
 Des révisions régulières : Il y a des évaluations régulières des forces individuelles et de groupe.  Des décisions objectives sont faites à partir d’évaluations portant sur les résultats.  Chacun est intéressé à évaluer sa propre efficacité.
 Le développement individuel : L’équipe utilise les forces individuelles.  Chaque membre aide les autres à se développer.  Les membres de l’équipe contribuent leurs talents uniques, leurs connaissances et développent leurs habiletés.  L’expérience permet d’améliorer le fonctionnement, de développer une discipline personnelle, d’obtenir et de développer ses talents, de guider de façon constructive, d’aider ceux qui sont moins efficaces à s’améliorer ou à se retirer avec élégance.
 La participation aux bonnes relations de groupe : L’équipe bénéficie des habiletés interpersonnelles plus développées de certains membres.  Chacun participe aux discussions et aux décisions.  Les décisions sont faites par consensus.  Les membres de l’équipe sont conscients du processus de groupe.  L’atmosphère est ouverte, non menaçante, non compétitive, facilitant la participation.  Les relations avec d’autres groupes sont saines.
 Le développement de relations externes efficaces : L’équipe construit des liens fonctionnels avec d’autres groupes.  Les membres développent des relations externes privilégiés avec des personnes-clés.  Ils établissent la crédibilité de leur équipe.
 Un fonctionnement créatif : Une atmosphère contenante, supportante stimule la créativité.  La flexibilité est augmentée par les influences mutuelles.  Il y a une utilisation efficiente des ressources, la découverte créative d’alternatives supplémentaires et une approche orientées vers la recherche de solutions.



qu'est-ce qui fait équipe ?

QU’EST-CE QUI FAIT ÉQUIPE ?

1)     Visée commune
a.      Direction de travail
b.     But/objectif/mission
c.      Tâches
2)     Complémentarité
a.      Tâches
b.     Compétences (équipe multidisciplinaire)
c.      Apports et disponibilités
d.     Mode de communication
3)     Dynamique de groupe
a.      Les rôles inconscients du groupe
b.     Le rôle de l’instinct de domination et de la compétition dans les relations humaines
c.      Les discours normalisant du groupe et l’individuation
4)     Direction d’équipe
a.      Un leader + son mode de leadership clair
Autocrate                                     Démocrate                                   Abdocrate
Directif      consultatif       représentatif ou participatif     non directif   laxiste
Autoritaire                                                                         Non autoritaire

b.     Différence entre leader d’influence et gérant du groupe
5)     La communication en équipe
a.      La nécessité de la cohérence des interventions amène à la nécessité d’une bonne circulation des informations professionnelles
b.     Comprendre et se faire comprendre (maîtrise des fondamentaux de  la comm)
c.      La compréhension mutuelle ne va pas de soi : oser vérifier et valider systématiquement si l’on s’est bien compris = fonction du moment de synthèse ou de résumé à la fin ou au milieu d’une réunion ou d’un entretien.
d.     S’entendre sur les mots : derrière le mot :
                                                                        i.     Différence de valeurs
                                                                      ii.     Différence de pratiques
                                                                    iii.     Différence de culture professionnelle (réseau, partenaires)
                                                                    iv.     Base de travail en commun EMC = enveloppe Minimale culturelle
1.     Mots compréhensibles : vérification de la signification des mots utilisés
2.     Valeurs partagées
3.     Pratiques partagées
4.     Intérêts communs
5.     Intérêts particuliers de son groupe d’appartenance
e.      Oser sortir du consensus mou et de la croyance de la bonne entente. (on est tous d’accord)=> de la peur du conflit et de la domination de l’autre s’il y a différence.
6)     Cohésion d’équipe
a.      S’entendre ensemble et s’accepter mutuellement
b.     Savoir confronter ses divergences d’opinions, ses différences de valeurs
c.      Savoir exprimer ses ressentis
d.     Faire l’effort de l’acceptation inconditionnelle de ses collègues
7)     Efforts pour la cohésion d’équipe
a.      Écouter, concerter, collaborer
b.     Coopérer :
                                                                        i.     s’oublier soi-même pour écouter les besoins de l’autre, écouter la situation (entrer en intelligence de situation)
                                                                      ii.     informer : faire circuler les informations : utiliser les outils de liaison
c.      construire ensemble des relations de confiance avec ses collègues
Ne pas partir avec l’idée que l’on se fait confiance à priori : ce n’est ni naturel, ni humain. C’est un contrat social construit sur une illusion, et parfois sur une duperie.
d.     Accepter l’idée des complémentarités des fonctions nécessaires aux réalisations techniques de l’équipe ; Tout le monde peut « faire le même travail », mais chaque formation aura une vision différente du travail.
e.      L’investissement minimum : le degré d’implication d’un certain nombre de membres de l’équipe est nécessaire pour que ses actions soient efficaces et
f.      Équilibre dans l’action : éviter les actions impulsives et passionnées : la modération est un effort d’équilibre, et pas forcément une preuve de non investissement
g.     Dans une équipe, chacun a des compétences particulières pour travailler en équipe
                                                                        i.     Prise de décision (efficacité) et mise en œuvre  sur le terrain (qualité)
                                                                      ii.     Les 4 rôles fonctionnels d’aide à la décision (Producteur, administrateur, l’Entrepreneur, et l’Intégrateur). La capacité de fonctionner de n’importe quoi, n’importe quel système s’évalue par le service apporté.
1.     L’Intégrateur : quels sont mes clients ? pour quoi je le fais ? pour qui j’existe ? Identifier le but ultime de l’existence de n’importe quel système est l’Intégration
2.     L’entrepreneur : identifie les besoins des demandeurs. Pourquoi nous faisons cela ? Le processus d’identifier un nouveau besoin qui satisfait le but ultime est l’Esprit d’entreprise (faire une excursion au lieu de boire de la bière : cf histoire des 5 amis)
3.     Le performeur : qu’est-ce qui a besoin d’être fait ? quoi faire maintenant ?les actions (boire de la bière, faire une excursion, l’acte qui consiste à faire pour satisfaire l’objectif de la relation mutuelle à un moment donné est la Performance, le rôle P
4.     L’administrateur : comment on le fait ? S’il l’a déjà fait (soulever une pierre, ou connaître une procédure efficace permettant de le faire) l’administrateur permet aux autres de ne pas tâtonner.