Faut-il toujours dresser les joueurs les uns contre les autres et valoriser
le plus fort,
le plus performant ?...
Et si les jeux fondaient le plaisir de jouer sur la solidarité et
l'entraide ?...
Le principe des jeux coopératifs repose sur la poursuite d'un objectif de
groupe qui ne pourra être réalisé que par l'entraide et la solidarité entre les
joueurs. Le défi proposé nécessite la mobilisation de chacun et la concertation
de tous. Il ne s'agit pas de gagner sur l'adversaire mais de faire équipe et
cause commune pour gagner ensemble… ou de perdre ensemble si l'équipe s'est mal
organisée.
La coopération crée dans le groupe une atmosphère de confiance où chacun
peut apprendre à s'exprimer, à défendre son point de vue avec assurance.
Coopérer c'est "construire ensemble", mais l'action collective n'est
pas la simple addition des actions individuelles ! Par le dialogue et la
négociation il est possible de trouver ensemble la meilleure façon de jouer.
Les jeux coopératifs allient plaisir de jouer et valeur éducative pour
mettre hors-jeu la violence.
Mettre
hors-jeu la violence
Sortir du modèle "gagnant-perdant" et du
"chacun-pour-soi". Si la compétition-émulation est constructive et
facteur d'éducation à la vie sociale, la compétition-exclusion conduit à des
comportements destructeurs tant chez le gagnant que chez les perdants. Quand
elle se résume à la loi du plus fort, la compétition est source de violence. Il
est donc important de maintenir un équilibre entre compétition et coopération.
Le principe des jeux coopératifs : un objectif de groupe ne pourra
être réalisé que par l'entraide et la solidarité entre les joueurs. Le défi
proposé nécessite la mobilisation de chacun et la concertation de tous. Il
s'agit de faire équipe et cause commune pour gagner ensemble, et non plus de
gagner sur l'adversaire... ou de perdre ensemble si l'équipe s'est mal
organisée.
La coopération crée dans le groupe une sécurité de base,
une atmosphère de confiance où chacun peut apprendre à s'exprimer, à défendre
son point de vue avec assurance. Coopérer c'est "construire
ensemble", mais l'action collective n'est pas la simple addition des
actions individuelles ! Par le dialogue et la négociation il est possible de
trouver ensemble la meilleure façon de jouer.
Les
jeux coopératifs allient plaisir de jouer et valeur éducative pour mettre
hors-jeu la violence.
Tu es éliminé-e!
La plupart des jeux actuels fonctionnent sur la compétition: sans cette
dimension le suspense tombe et la partie n'a plus de ressort.
La
compétition-émulation est une confrontation constructive et un facteur
d'éducation à la vie sociale. C'est l'occasion de s'affirmer, de se dépasser.
Mais la compétition peut devenir dangereuse quand elle se résume à la loi du
plus fort. Si gagner consiste à éliminer l'autre, le jeu conduit à une
concurrence agressive et même violente entre les joueurs. Le plaisir de jouer
disparaît derrière la satisfaction d'avoir été le plus fort ou la colère
d'avoir encore perdu.
La
compétition-exclusion conduit à des comportements destructeurs tant chez le
gagnant que chez les perdants.
La compétition envahissante
De plus en plus, la vie est présentée comme un combat, une compétition sans
merci. "Il faut se battre pour réussir dans la vie"... tel est le
message que font généralement passer les adultes auprès des enfants. Dans ces
conditions, ne faut-il pas, dès le plus jeune âge, encourager l'esprit de
compétition ?
On entend souvent cette question. Si l'on admet volontiers que jeux et
jouets des petits fassent appel au plaisir et à la découverte, on est vite
tenté de préparer l'enfant à la vie, de le mettre, par le jeu, dans les
conditions qu'il rencontrera dans l'existence. Ainsi la compétition
envahit-elle beaucoup d'espaces. Il existe néanmoins des jeux et des sports qui
sont pratiqués de façon à allier coopération et compétition et qui favorisent
la détente et l'esprit d'équipe.
En effet, il est important d'apprendre à gagner comme il est important
d'apprendre à perdre ! On peut gagner sans écraser et perdre sans haine. Cela
nécessite un développement de la personnalité, de l'autonomie, pour être
capable de faire des choix plus libres et plus constructifs.
Le
but de l'éducation (é-ducere signifie conduire à l'extérieur de la famille) est
bien d'apprendre à se situer par soi-même pour, peu à peu, avoir moins besoin
de se comparer aux autres.
Le
plaisir de jouer
Chaque
jeu propose un objectif qui ne pourra être atteint que par l'entraide et la
solidarité entre les joueurs. Dans un jeu coopératif, les joueurs trouvent un bénéfice réciproque à aider
et à se faire aider.
C'est
l'occasion de jouer réellement en groupe, de prendre des décisions en commun et
de donner à chacun sa pleine mesure.
Le
défi à relever ensemble nécessite la mobilisation de chacun et la concertation
de tous: éteindre l'incendie, se mesurer au dragon, sauver les habitants de l'île en
feu, échapper aux pirates, combattre les pluies acides, etc. De plus, certains jeux coopératifs proposent
un message éducatif comme par exemple l'apprentissage du tri des déchets
ménagers dans le jeu Recyclons les déchets.
Développer
la confiance
Les
jeux coopératifs fonctionnent sur la communication et la concertation. Il faudra donc expliquer son jeu... ou se
rendre à d'autres arguments et modifier son choix. Chaque mouvement de jeu concerne tout le
monde et s'inscrit dans une démarche collective.
La
coopération crée dans le groupe une sécurité de base, une atmosphère de
confiance où chacun pourra s'exprimer, manifester ses besoins, sans peur d'être
jugé. Coopérer
c'est construire ensemble. L'éducation à la
coopération n'est pas seulement liée à la réussite du jeu, mais aussi à
l'environnement dans lequel le jeu se déroule. Les jeux coopératifs stimulent
les aptitudes à négocier et réveillent
en chacun la créativité.
De
l'individu au groupe
Lorsque l'on aborde le jeu coopération avec les réflexes habituels du
chacun pour soi, il y a toutes chances pour que la partie soit perdue. C'est
généralement l'observation que l'on peut faire à la première expérience.
En
effet, si chacun doit tenir sa place avec compétence (plutôt que compétition),
il doit en même temps être capable de prendre du recul sur son propre jeu pour
intervenir, si nécessaire, dans le champ collectif.
La
performance individuelle n'est pas seule suffisante. L'action collective et le
sens de l'efficacité peuvent nécessiter une autre attitude, non compétitive,
solidaire.
Les
jeux coopératifs vont ainsi permettre à l'enfant de comprendre la notion
d'interdépendance et de relation les uns aux autres, et de mesurer en quoi
l'action collective n'est pas la somme des actions individuelles.
Il
expérimentera également que par le dialogue et la négociation on peut trouver
ensemble la meilleure façon d'agir, chacun à sa place et à son niveau.
Eduquer
à la paix
Si
le voisin n'est plus l'ennemi à battre, faut-il que ce soit pour autant la
corneille, l' ours ou l'orage qui le
remplace ?
La tentation existe de vouloir reproduire les mécanismes de
compétition-exclusion par habitude ou par peur de l'inconnu. Il s'agirait, dans
cette hypothèse, de fonctionner en équipe uniquement pour vaincre la nature,
l'animal ou l'oiseau. Ce n'est pas la conception des jeux coopératifs. On peut
jouer ensemble dans l'émulation par rapport au défi proposé sans qu'il y ait nécessairement un ennemi à éliminer !
Le jeu devient ainsi un moment de détente et de créativité qui favorise le
développement de qualités nouvelles et notamment la solidarité.
Cette dimension aura d'autant plus de chance d'être assimilée si le joueur
a l'occasion de la voir mise en œuvre ou de la vivre lui-même en d'autres lieu:
famille, école, travail, quartier, etc.
En
favorisant l'autonomie et la solidarité, la confiance en soi et en l'autre, ces
nouveaux outils peuvent modifier les relations interpersonnelles et, à terme,
les relations sociales. Ce sont des éléments d'une éducation à la paix.
Apprendre
à résoudre les conflits
Autonomie,
solidarité, entraide... tout cela peut paraître résolument positif et optimiste
mais la réalité est bien différente. On côtoie davantage la compétition,
l’exclusion et la violence.
Le
conflit est quotidien. Il naît chaque fois qu'il y a confrontation de besoins,
d'intérêts et de valeurs. Et la coopération doit se frayer un chemin au milieu
des heurts, des crises et des limites de chacun.
C'est pourquoi l'éducation à la coopération doit s'accompagner
nécessairement d'une éducation à la résolution non-violente des conflits. Sinon
l'attitude coopérative reste une velléité qui conduit à tous les découragements
et à tous les échecs.
Il s'agit d'acquérir les moyens d'aborder sereinement les conflits et de
trouver des solutions satisfaisantes pour les parties concernées. Autrement dit, l'approche compétitive,
souvent facteur d'exclusion (modèle gagnant / perdant), sera soigneusement
évitée au profit d'une approche coopérative où les deux parties, dans le
respect et l'écoute mutuels, vont rechercher ensemble une solution créative et
durable à leur problème.
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